Aout 2018
La problématique du varroa se pose à tous, et tous les apiculteurs consciencieux et honnêtes le savent : la solution miracle n'existe pas. En apiculture bio plus qu'ailleurs, le traitement varroa doit être appliqué avec précautions, afin d'être à son efficacité optimale. Quel que soit votre traitement, un élément déterminant qu'on néglige souvent lorsque l'on débute est la question du "bon moment pour traiter".
Traiter ses abeilles n'est pas un moment agréable, et demande du temps, mais il ne faut surtout pas négliger l'importance d'intervenir au bon moment.
Le cycle de reproduction du varroa est simple : il se reproduit dans le couvain des abeilles, et va donc étendre sa population avec l’expansion du couvain au fil de la saison. Le varroa est plus fragile au moment ou le couvain est le moins présent, et la grande majorité des traitements n'ont pas d'action sur les varroas "cachés" dans le couvain operculé.
On sait également qu'après la miellée d'été, un seuil critique d'infestation peut être atteint dans une majorité de colonies.
Et ça tombe plutôt bien, car la miellée d'été est aussi souvent l'occasion pour la reine de ralentir la ponte.
La fin de la miellée d'été est donc un moment clé qui rassemble toutes les conditions pour un traitement efficace :
Quel que soit votre traitement, il doit intervenir le plus tôt possible. L'idéal étant le jour de la récolte. Après prélèvement du miel à extraire, appliquez votre traitement dans la foulée. Ainsi, vous aurez des ruches plus saines avant même que les abeilles d'hiver ne soient pondues par la reine. Cela optimisera vos chance pour un bon hivernage.
Pendant et après le traitement, un comptage régulier des varroas vous permettra de juger de l'efficacité du traitement, et de la nécessité ou non d'un traitement complémentaire.