septembre 2019
Un des soucis de l’abeille, dont parlent beaucoup les apiculteurs, est le varroa. Ce petit acarien suce les graisses de l’abeille, et lui transmet à l’occasion potentiellement plus d’une vingtaine de virus plus ou moins problématiques. Depuis son arrivée dans les années 1980, la lutte se fait avec des molécules chimiques (fluvalinate, puis amitraze, deux insecticides), ou des acides en apiculture bio (formique ou oxalique par exemple). Ces traitements ne sont bien entendu pas sans conséquence sur l’abeille, et les éviter serait idéal.
Les initiatives dans ce sens existent, soit via l’apiculture « naturelle », ou la colonie se défend seule contre ce parasite, ou plus largement dans la recherche de souches résistantes, avec la fondation AristaBee entre autres.
Mais il aurait été étonnant que la nature ne trouve pas un prédateur à notre acarien, et il se trouve qu’il a été observé depuis au moins une dizaine d’années par divers apiculteurs : Chilifer Cancroïde, ou plus communément appelé pseudo-scorpion Ce petit animal d’un à quatre millimètres, de la famille des arachnides, est un fin gourmet : il adore manger du varroa. L’apiculteur Torben Schiffer l’a filmé en action :
Inoffensif pour l’homme, on le trouve dans le bois, les vieux livres, particulièrement en milieu humide… Il en existe quelques 120 espèces en Europe, qui sont friands d’acariens, et de larves d’acarien. De quoi faire trembler Varroa… Malheureusement, on ne sait pas aujourd’hui comment les attirer dans les ruches, mais certains y travaillent, avec le projet Beenature-project, par exemple.
Récemment, un collègue apiculteur en a trouvé un dans une ruche vide, ce qui laisse songeur pour la suite…