--- layout: page title: "Une apiculture professionnelle sans cire gaufrée" ---
Novembre 2016
Les problèmes de la cire polluée dans les ruches continuent d’inquiéter les apiculteurs. Ce problème commence à être médiatisé dans le milieu apicole et fait doucement son chemin. Lors du 21ème Congrès national de l’apiculture à Clermont-Ferrand, une présentation a été faite sur le sujet. Un peu partout, la recommandation est la suivante : pour les professionnels, faire refondre leurs cires, pour les amateurs, ne plus utiliser de cire gaufrée. Mais les professionnels sans cire gaufrée, ça existe! C’est ce que l’on découvre dans la revue « La luciole », bulletin sur les pratiques bios, qui donne la parole à un apiculteur professionnel, qui utilise depuis 2012 le cadre à jambage avec succès. Ce type de cadre est simplement un cadre conventionnel muni d’une diagonale en bois, ce qui permet de faire construire tout le cadre aux abeilles, simplement avec une amorce ou un trait de cire. Il a donc une production de cire excédentaire, là ou presque tous les apiculteurs en manquent! Son bilan de cinq années sans cire du commerce ? Dynamisme des colonies, minoration de l’essaimage, réforme des cadres simplifiée, durabilité des cadres, et aucune perte en production de miel! Il évoque également de nombreux avantages moins souvent entendus sur le sujet : le choix pour les abeilles d’une proportion de mâles plus importante, de rayons moins épais, ce qui seraient idéal pour la circulation des phéromones… Mais surtout, s’affranchir de la cire du commerce, c’est dire au revoir à une cire potentiellement polluée, et qui accumulera d’années en années les pesticides présents dans l’environnement. La cire produite par les abeilles est la seule garantie d’une cire propre, et en cela le cadre à jambage peut être une solution. Avec une grosse centaine de ruche, Joseph Deschamps gère une petite exploitation en apiculture bio. Mais il évoque un collègue transhumant, qui gère 400 colonies en cadres à jambage. De quoi faire réfléchir les professionnels, la cire étant un poste conséquent dans les charges de l’exploitation. Retrouvez la totalité de l’article de la Luciole ici.